Prévention des allergies au pollen : ce qu’il faut savoir avant le printemps

La truffe vous gratte dès le retour des beaux jours ? Vos yeux de Panda piquent, les éternuements s’enchainent en cascade et les mouchoirs se succèdent… Si vous faites partie de ceux que le pollen rend allergique à l’arrivée du printemps, rassurez-vous : il existe des solutions pour souffler un peu – au sens propre comme au figuré. Et si on apprenait à prévenir plutôt que guérir ?

QU'EST-CE QU'UNE ALLERGIE AU POLLEN ?

L’allergie au pollen, aussi appelée pollinose ou rhinite saisonnière, est une réaction excessive du système immunitaire à des particules pourtant inoffensives : les grains de pollen. Chez les personnes sensibles, le corps les identifie à tort comme des menaces et libère de l’histamine, une molécule qui déclenche toute une panoplie de symptômes bien connus : éternuements en rafale, nez qui coule, yeux rouges, fatigue… En clair, le système immunitaire se met à faire du zèle ! Cette hypersensibilité peut apparaître à tout âge, et sa fréquence ne cesse d’augmenter, notamment à cause de la pollution et du changement climatique.

 

Quand commence la période des allergies au pollen ?

Tous les ans, les plantes libèrent leurs pollens dans l’air selon un calendrier bien rodé. Chaque plante a sa propre période de fleuraison, durant laquelle elle va libérer son pollen, représentant pour certaines personnes un puissant allergène. Connaître ce calendrier pollinique permet donc d’anticiper les pics qui vous concernent et de mieux adapter leur prévention.

La saison des allergies débute généralement dès la fin de l’hiver, selon les régions. Les premiers responsables sont les arbres comme le noisetier ou le bouleau. Il suffit de quelques jours doux pour relancer la floraison et… les éternuements !

On distingue trois grands moments dans le calendrier de pollinisation :

Notez bien que les pollens évoluent sur une carte bien spécifique et certaines régions sont plus touchées que d’autres. Notamment les zones urbaines où le pollen se mélange à la pollution pour devenir encore plus irritant.

 

QUELQUES CONSEILS POUR PRÉVENIR LES ALLERGIES AU POLLEN

Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de limiter son exposition au pollen… à condition d’anticiper un peu. Voici les réflexes à adopter pour souffler au quotidien.

 

Garder un œil sur la carte des niveaux de pollen

La première étape, c’est de savoir quand se protéger. Des tests réalisés chez un allergologue pourront vous dire à quel(s) pollen(s) vous êtes allergique. Vous pourrez ensuite utiliser des outils comme celui du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) ou l’application Alerte Pollens pour consulter en temps réel les pics de pollinisation qui vous concernent sur une carte dédiée aux pollens. Un œil sur la météo pollinique vous aidera à mieux planifier vos sorties et à adapter vos gestes en fonction des alertes.

 

Adopter des gestes de protection personnelle

Quand le pollen est dans l’air, quelques gestes simples peuvent faire la différence :

 

L’ALIMENTATION POUR LIMITER LES ALLERGIES

Et si votre assiette pouvait jouer un rôle dans la prévention des allergies au pollen ? Certains aliments sont de véritables alliés pour moduler la réponse immunitaire, tandis que d’autres peuvent au contraire l’aggraver.

 

Les aliments à privilégier

Certains composés présents dans les fruits, légumes et plantes ont des effets antihistaminiques naturels. C’est le cas de la quercétine , un flavonoïde qui freine la libération d’histamine (la fameuse molécule responsable des démangeaisons et des éternuements). On la trouve notamment dans :

Autre astuce : boostez votre consommation d’antioxydants et de vitamine C, qui participent à la régulation du système immunitaire. Adoptez une alimentation riche en produits frais : légumes de saison, poissons gras, fruits de mer, noix, graines… Votre corps vous dira merci !

 

Les aliments à éviter

Certains aliments contiennent naturellement de l’histamine, ou favorisent sa libération. Mieux vaut donc les limiter pendant la saison des pollens, surtout si vous êtes particulièrement sensible :

Sans parler des plats réchauffés plusieurs fois ou conservés longtemps, qui peuvent aussi favoriser la production d’histamine. Bref, frais et simple, c’est le combo gagnant !

Enfin, selon vos allergies, certaines fruits ou légumes seront à éviter au risque de déclencher une autre réaction allergique. C’est ce que l’on appelle les allergies croisées, dont nous vous parlons ici. Les personnes allergiques au bouleau devront par exemple éviter de consommer des pommes, dont les protéines ressemblent un peu trop à celles de ce pollen allergisant et pourraient être confondues par l’organisme.

 

Miel et allergie au pollen

Le miel, la propolis, la gelée royale et autres produits de la ruche étant fabriqués par les abeilles à partir du pollen récolté, vous vous demandez si vous pouvez en consommer ? Il semblerait que le risque d’allergie soit faible. Cependant, évitez de consommer du miel provenant des fleurs auxquelles vous êtes sensible (notamment la camomille, l’armoise et le pissenlit)

 

LES SOLUTIONS NATURELLES POUR ATTÉNUER LES SYMPTÔMES

Quand les symptômes s’installent malgré toutes les précautions, il existe plusieurs solutions pour mieux vivre la saison pollinique. En cas de symptômes handicapants, votre médecin pourra vous prescrire des antihistaminiques, et ainsi éviter les risques d’asthmes ou encore les rhumes trop prononcés.

Si vos symptômes sont plus modérés, vous pourrez tester des solutions naturelles.

Certaines plantes offrent notamment un soutien intéressant en complément, grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires ou antihistaminiques naturelles :

Côté huiles essentielles, la camomille romaine est souvent citée, mais attention : elle ne convient pas à tous, notamment les enfants et les femmes enceintes, et son usage demande prudence et avis professionnel.

Les allergies au pollen ne sont pas une fatalité ! En combinant gestes préventifs, alimentation adaptée et solutions naturelles ou médicales, il est possible de réduire l’intensité des symptômes. L’essentiel ? Apprendre à connaître les périodes à risque, écouter son corps et agir en amont. Avec un peu d’anticipation, vous pourrez enfin profiter du printemps et plonger votre truffe dans un arbre en fleurs !